Littérature et transgénérationnel : une réflexion illustrée....
Littérature et transgénérationnel
Marie J. Berchoud
– Du côté de qui se sent touché…
Banalités-sources : nous sommes faits de nos ancêtres et nous posons nos pieds sur la poussière de tellement d’os et d’autres, chaussés ou pieds-nus, et eux aussi, les autres. Pas du tout original ; mais souvent oublié, passé à l’arrière-plan ; et il est vrai que les filiations littéraires sont en concurrence nette avec les filiations nunuches par le sang, le sperme, les larmes et l’éducation.
Tel qui disait : Oh, Les Choses, Georges Perec ! Eh bien parlons-en. Dans W ou le souvenir d’enfance, G P trace, tente de tracer son nom, le vrai, aux lettres perdues, une au moins, peut-être deux. Et si le premier ancrage aux ancêtres, au transgénérationnel s’était logé dans notre singulier attachement, accroche, approche, relation au, et pratique du langage et de la langue – les ? Alors, sommes-nous liés à la langue/des langues et le langage plutôt par l’oral-écrit, par la lettre, ou la phrase (création post-18e siècle, avant seule valait la période, +/- paragraphe)
Sommes-nous plutôt Perec, à la lettre, double face sonore-graphique, mais prononcée, mentalisée comment, en quelle langue ? W = vie ou what ? Et avec Derrida, lui aussi hanté par la lettre perdue, effacée, qu’il ira rechercher jusque dans un cimetière d’Alger. Quelle est cette lettre ? Conjectures… On remarque que la lettre a occupe une place singulière chez Derrida : finale de son nom, elle est aussi utilisée pour subvertir la graphie, remplacer le e, et ajouter au mot un supplément de sens ; comme il y a la différance, il y a aussi la paranthèse - voir par exemple dans Glas-II, p. 205, éditions Denoël / Gonthier, Paris, 1981.